dimanche 3 juillet 2016

Les animaux dans la Bible : l'Âne

Caractère et symbole


L’humilité caractérise l’âne alors que l’orgueil va au cheval. L’âne est l’emblème de la paix
 tandis que le cheval est le symbole de la guerre.

L’âne est considéré comme un animal noble auquel on assimile les personnages dont on
veut faire l’éloge. Ainsi lorsque Jacob bénit ses douze fils qui formeront les douze tribus
d’Israël, il bénit Issachar en ces termes : « Issachar est un âne robuste, couché au milieu des
 enclos... » (Gn 49,14).

En Palestine, l’âne sert de monture aux personnages de haut rang, autre aspect de sa
noblesse. Debora entonne ainsi un cantique de louange à Dieu au moment de l’installation
en Canaan : « Ecoutez rois, prêtez l’oreille princes !... mon cœur va aux chefs d’Israël...
Vous qui montez des ânesses blanches, assis sur des tapis... chantez » (Jg 5,10).

L’âne dans la Bible


1. Ancien Testament


Les ânes ont toujours été considérés par les Hébreux comme une part importante de leurs
richesses : « Yahvé a comblé mon maître de bénédiction et celui­ci est devenu très riche : il
lui a donné du petit et du gros bétail, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes,
des chameaux et des ânes » (Gn 24, 35).

Ils en possèdent de véritables troupeaux. Lorsque les Hébreux comptabilisent le butin après
la bataille de Madian, ils trouvent un troupeau de 60.000 ânes à se partager (Nb 31,32­34).

Le livre de l’Exode énumère des lois morales envers son prochain et l’âne en fait partie :
« il est défendu de convoiter l’âne de son voisin parce qu’il est objet d’envie » (Ex 23,4).

Les prescriptions du Sabbat incluent aussi une référence à l’âne : « Pendant six jours tu
feras tes travaux, et le septième jour tu chômeras, afin que se reposent ton bœuf et ton âne »
(Ex 23,12).

Le Lévitique classe l’âne parmi les animaux impurs parce qu’il ne rumine pas (Lv 11,3).
Par conséquent, on ne mange pas la viande de l’âne sauf en cas de famine où la tête d’âne
se vend à prix d’or (2R 6,24).

L’ânesse de Balaam : Le devin Balaam est en route pour jeter un sort au peuple d’Israël.
Par trois fois, l’ange du Seigneur barre la route à son ânesse et par trois fois, Balaam roue
de coups la pauvre bête... qui se met à parler. L’ange dessille les yeux de Balaam : il
continue sa route, mais cette fois pour aller bénir le peuple d’Israël (Nb 22,22).

2. Nouveau Testament


La présence de l’âne et du bœuf dans la crèche n’est pas mentionnée dans les Evangiles
canoniques mais dans les Evangiles apocryphes. L’art chrétien les représente dès le IVe
siècle pour illustrer ce passage du prophète Isaïe : « Le bœuf a reconnu son propriétaire et
l’âne la crèche de son maître » (Is 1,3).

C’est monté sur un âne que Jésus fait son entrée messianique à Jérusalem. Ainsi
s’accomplit la prophétie de Zacharie : « Crie de joie, fille de Jérusalem : voici que ton roi
vient à toi ; il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, un ânon, le petit d’une
ânesse » (Za 9,9).

Sources : Les animaux dans la Bible, ART, CULTURE ET FOI, Paroisse Saint François de Sales 17e

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