jeudi 7 juillet 2016

Les animaux dans la Bible : le Chameau

Caractère et symbole

Le chameau est un animal peu aimable. Les Pères de l’Eglise voient dans le chameau
plusieurs symboles :

La rancune :

« Le chameau frappé jadis, en garde un long ressentiment et s’il trouve une occasion
favorable, il rend le mal qu’on lui a fait. » (Saint Basile)

L’humilité :

« Le chameau est prêt à s’incliner pour recevoir les fardeaux qu’il doit transporter »
(Saint Grégoire le Grand).

Ils voient aussi le chameau comme symbole du Christ qui s’humilie volontairement en prenant sur lui le fardeau de nos péchés.

Le péché :

Le chameau est aussi le symbole de la difformité du péché.
« La tortuositas (les bosses) du chameau, ce sont les actions des hommes pervers (Origène).
Un peu plus tard, Saint François de Sales s’inscrira dans la même tradition en disant : « Le
chameau, bossu, est proprement fait à porter les fardeaux, il représente le pécheur ».


Le chameau dans l’Evangile

A deux reprises dans ses discours, Jésus se sert du chameau pour faire comprendre des
situations difficiles. Tout d’abord en parlant des riches, il proclame : « Il est plus facile à un chameau de passer dans le trou d’une aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux » (Mt 19,24). La comparaison est énorme mais elle montre bien que celui qui est trop préoccupé par ses richesses et par tout ce qui le retient attaché, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Au Moyen Âge, on a essayé de trouver une explication à l’expression « trou de l’aiguille ». En voici un témoignage plus récent : « Hier, écrit Lady Dulf Gordon, j’ai vu un chameau qui se glissait par un trou d’aiguille. On appelle ainsi en effet, la petite ouverture d’un enclos. L’animal doit glisser sur les genoux et courber la tête pour y pénétrer. » (Letters from Egypt, Londres, 1865).

Lorsque Jésus fustige l’attitude hypocrite des pharisiens, il emploie une autre hyperbole. Il dit que les pharisiens sont des « guides aveugles, qui filtrent le moucheron et avalent le
chameau » (Mt 23,24). Les pharisiens payaient scrupuleusement la dîme, versant au Temple le dixième de leur récolte. Leurs scrupules étaient tels qu’ils allaient jusqu’à prélever la dîme sur les condiments comme la menthe, le cumin et le fenouil, mais par ailleurs, ils étaient incapables de respecter la justice, la miséricorde et la fidélité, c’est­ à­ dire l’essentiel de la Loi.

Source : Les animaux dans la Bible-
Art, Culture et Foi
Paroisse Saint François de Sales

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