Le taureau qui est à la base de toutes les religions monothéistes tient une place exceptionnelle parmi les animaux, symboles religieux.
Dans les civilisations antiques, force fougueuse voire agressive et puissance féconde le caractérisent et en font l’emblème de l’idolâtrie. En lui existent toutes les ambivalences et toutes les ambiguïtés : il est lunaire, associé à la fécondité et solaire, par le feu de son sang .
Dans la Bible, sous la figure du veau d’or, le jeune taureau est le type même de l’idolâtrie que Moïse veut proscrire pour transmettre à son peuple que Yahvé est leur seul Dieu ;
« Je vous prendrai pour mon peuple et je serai votre Dieu. Et vous saurez que je suis Yahvé votre Dieu » (Exode 6,7).
Avec les Tables de la Loi, Moïse détrône ce jeune taureau qui avait en lui « déchaîné la colère » : « Il prit le veau qu’ils avaient fabriqué, le brûla au feu, le moulut en fine poudre, et en saupoudra la surface de l’eau qu’il fit boire aux Israélites » (Exode 32, 20)
Mais comme nous le rappelle l’Ancien Testament, le taureau est surtout un animal offert en sacrifice, tantôt d’expiation : « la communauté offrira pour le péché un taureau » (Lévitique 4,3), tantôt de consécration : « pour les consacrer à mon service, prends un jeune taureau » (Exode 29,1), tantôt de remerciement comme l’offrande d’Anne pour la naissance de Samuel : « Ils immolèrent le taureau et conduisirent l’enfant à Eli » (1 Samuel 1,25), tantôt d’apaisement : « Vous prendrez deux taureaux… c’est un holocauste offert en parfum d’apaisement, un mets consumé pour Yahvé » (Nombres 28,11-13).
Le taureau animal déifié, puis animal de sacrifice va devenir avec la vision d’Ezéchiel un des quatre animaux célestes, emblème de l’évangéliste Luc, devenant un symbole chrétien.
Sources : Les animaux dans laBible
Art, Culture et Foi,
Paroisse Saint François de Sales 17e